La figure est celle de l’IPV pour les États-Unis produit par Redefining Progress en 2006, adaptée pour mon travail sur l’IPV du Québec, où c’est la figure 1.1. L’IPV pour le Québec ne montre pas la stabilisation indiquée par la plupart des indices calculés ailleurs (voir la figure pour le récent article sur l’économie écologique). En faisant la comparaison avec l’indice des États-Unis, on peut constater qu’il n’y a pas de soustraction dans l’IPV du Québec pour la perte de réserves substantielles de pétrole, très importante dans le bilan des États-Unis ; la soustraction pour l’épuisement des réserves minières du Québec n’est pas de la même envergure.
Par ailleurs, la base même de l’IPV, les «dépenses personnelles» du PIB, est fondamentale dans le calcul, tellement celles-ci y sont importantes ; suivant le conseil d’économistes qui n’acceptent quand même pas l’IPV comme indice, dans le calcul de l’IPV pour le Québec, je n’ai pas réduit ces dépenses en fonction des inégalités dans la distribution des bénéfices que ce facteur est censé mesurer. Si cela avait été fait, les dépenses personnelles, et l’IPV lui-même, seraient réduits d’environ 10%, mais cela n’enlèverait pas la courbe ascendante de l’IPV, assez inusitée dans l’expérience avec cet indicateur synthétique.