La trajectoire pour le Canada du DDPP: on exploite les sables bitumineux, mais…

Les travaux du DDPP incluent des documents qui présentent des trajectoires possibles pour les 16 pays qu’il réunit pour le moment. Il établit le contexte pour son travail en divisant le budget carbone résiduel en 2050, tel qu’établi par le GIÉC, par la population projetée pour cette année; les principes de l’approche contraction/convergence sont implicites dans le calcul. Il s’agit d’une allocation de 1,7 t/personne pour toute l’humanité, alors que, actuellement, les Canadiennes sont responsables d’une consommation de 21 t/personne. Le travail du groupe canadien (qui n’a aucun lien avec le gouvernement) est d’identifier des pistes – une trajectoire – qui permettraient d’atteindre la cible, ce qui comporte une réduction de plus de 90% des émissions actuelles.

L’équipe a produit un rapport en septembre 2014 et a publié un rapport de deuxième phase en septembre 2015. Dans les deux cas, les rapports publiés ne sont que de quelques dizaines de pages, mais sont basés sur une documentation volumineuse qui ne semble pas être disponible.

Suncor Greenpeace

Concevoir l’avenir du Canada en fonction de l’exploitation des sables bitumineux

Tout le document de 2014 se fonde sur le jugement que l’exploitation des sables bitumineux constituera un élément de base de l’économie canadienne pour les prochaines décennies, ainsi «taking into account national socio-economic conditions, development aspirations, infrastructure stocks, resource endowments, and other relevant factors.»

The focus of this analysis has been to identify technically feasible pathways that are consistent with the objective of limiting the rise in global temperatures below 2°C. In a second—later— stage the Country Research Partner will refine the analysis of the technical potential, and also take a broader perspective by quantifying costs and benefits, estimating national and international finance requirements, mapping out domestic and global policy frameworks, and considering in more detail how the twin objectives of development [lire: croissance économique] and deep decarbonization can be met. (p.1)

Le rapport signale trois caractéristiques particulières pour le Canada: (i) la taille du territoire, le climat et – surtout, doit-on dire – l’importance du secteur de l’extraction des ressources, en particulier des sables bitumineux; (ii) la nécessité d’inclure à toutes les étapes des mesures technologiques pour contrer les émissions en cause; (iii) des contraintes politiques, économiques et technologiques importantes. Comme les auteurs soulignent:

It is important to remember that this pathway is not a forecast, but rather an illustrative scenario designed to identify technology-related needs, challenges, uncertainties, and opportunities. …  current political realities were suspended, and important assumptions were made …

The Canadian deep decarbonization pathway achieves an overall GHG emission reduction of nearly 90% (651 MtCO2e) from 2010 levels by 2050, while maintaining strong economic growth (see Table 1). Over this period, GDP rises from $1.26 trillion to $3.81 trillion (real $2010 USD), a tripling of Canada’s economy. (p.6)

Le travail, tenant compte du contexte fourni par une croissance démographique assez importante et cette augmentation majeure de l’activité économique, porte une attention particulière aux secteurs industriel et des transports; les perspectives pour les secteurs du bâtiment et des transports s’avèrent plutôt positives. Il identifie des interventions en matière de technologies, d’utilisation d’énergie et de structures économiques pour fournir les pistes permettant d’atteindre la cible.

Au Canada, les principales sources d’énergies deviennent les énergies renouvelables et la biomasse et, comme le texte souligne, le tout n’est pas dépendant d’une seule approche; différentes alternatives sont envisageables selon les circonstances. Complémentaire à ce changement de source d’énergie, l’efficacité énergétique et l’intensité en énergie de l’activité économique amène une hausse de seulement 17% dans la consommation d’énergie avec une hausse du PIB de 203% (p.7 – il semble y avoir confusion avec le 302% mentionné à la page 6).

Le portrait est hallucinant, mais l’objectif est de nous fournir les options envisageables dans le cadre de la volonté de maintenir la croissance; même la technologie de la capture et séquestration de carbone (CCS) n’est pas jugée essentielle, surtout devant le coût prévisible qui la rendrait non viable sur le plan commercial (p.12). Dans la trajectoire esquissée, la production de pétrole et de gaz double, mais c’est surtout pour exportation. Le recours à la CCS à un coût abordable est jugée essentielle dans le cadre d’une trajectoire qui restreint les réductions à des interventions canadiennes, cela en soulignant que la production de pétrole est surtout pour exportation et qu’une collaboration internationale est à rechercher à ce sujet (p.14).

Le rapport identifie quatre hypothèses pour gérer les incertitudes reliées aux secteurs problématiques: la demande pour le pétrole et le gaz va rester importante, même avec la décarbonisation profonde; toutes les réductions des émissions se font au Canada, un point de départ pour le DDPP mais jugé préoccupant; il n’y a pas de changement dans le commerce international pour l’économie canadienne; il y aura beaucoup d’innovation pour stimuler les réductions.

As mentioned previously, the Canadian deep decarbonization pathway assumes that international demand for crude oil and natural gas remains substantial. If international oil prices remain above the cost of production, continued growth of the Canadian oil sands sector (with decarbonization measures) can be consistent with deep emission reduction efforts and would support continued economic development.

The literature conflicts on whether production from the oil sands can be cost-effective in a deep decarbonization scenario; the answer depends on policy, the cost of reducing production emissions, and assumptions regarding transport energy use and efficiency. However, the International Energy Agency’s World Energy Outlook 2013 indicates that even in a 450 ppm world, oil sands production could remain at levels similar to today or higher. (p.12)

Finalement, ce premier jet conclut en soulignant que le coût des réductions dans les deux secteurs problématiques de l’industrie lourde et de l’extraction et du raffinage de l’énergie reste toujours très élevé. En dépit du constat que tout est possible, ils proposent d’y revenir dans la deuxième étape du travail, en ciblant le rôle d’une approche  internationale (en fait, un retour aux types de mécanismes associés au Protocole de Kyoto).

Le prix du pétrole plus déterminant pour l’économie canadienne que le défi de la décarbonisation profonde (p.22)

Dans le rapport de 2015, on projette les tendances actuelles vers 2050, sauf que la base des projections est le prix projeté du pétrole sur les 35 prochaines années: la structure de l’économie canadienne est tellement liée à l’exploitation des sables bitumineux que le rapport se trouve obligé de construire ses scénarios tout en soulignant que «dans un monde en train de se décarboniser, nous ne savons tout simplement pas comment la demande et l’offre pour le pétrole et pour d’autres biens intensifs en émissions vont interagir et où les prix vont se trouver» (19, 20).

Le rapport de 2015 comporte donc une première section sur l’impact du prix du pétrole sur le développement des sables bitumineux. Ce faisant, il donne suite au constat de 2014 à l’effet que le contexte international pourrait être déterminant pour la trajectoire canadienne, pensant à la nécessité de trouver les mesures les plus économiques pour les réductions des GES sans être obligé d’effectuer les réductions au Canada, surtout dans le secteur de l’extraction (sables bitumineux). En 2015, cette approche semble être transformée en partie en reconnaissant l’importance de la baisse dramatique du prix du pétrole sur l’économie canadienne, frappant directement le secteur de l’extraction mais également les industries lourdes.

Le DDPCanada part avec cette énorme incertitude pour l’avenir de l’économie canadienne, en utilisant le scénario de l’Office national de l’énergie (ONÉ) qui comporte l’hypothèse d’un prix bas pour le pétrole dans les prochaines décennies.

Reflecting the 2014 collapse in oil prices, we adopted the NEB [ONÉ] low price scenario, which at the time of report writing was the only publicly available and credible long-term forecast reflecting current market trends. In our reference case, the long-term price of oil stabilizes at a yearly average of $83 after 2030, rising from an average of USD $67 for 2015 (in 2014 dollars), driving 4.3 million barrels per day of oil production. Henry Hub natural gas prices are about USD $4.8 per million British thermal units (MMBTU) with production of 11 billion cubic feet per day. This reference case essentially has production ramping up to 2020 then more or less stabilizing in the longer-term, with GHG emissions more or less stabilizing from today. (p.11)

Avec la perspective pour un prix de pétrole qui reste bas, l’économie canadienne verra une exploitation des sables bitumineux d’environ 4,3 millions de barils par jour pendant les prochaines décennies. Reconnaissant la fragilité de la projection du prix, le DDPCanada formule un deuxième scénario avec l’hypothèse d’un prix à la hausse pour le pétrole, fondé sur la projection moyenne de l’ONÉ.

The basis for the high oil price assumption is the 2013 NEB [ONÉ] medium reference benchmark. In this scenario, oil prices climb to USD $114 in 2035, which we then assume remains constant through 2050. Oil production consequently increases to 7.6 million barrels per day by 2050. Natural gas prices rise to USD $6.7 per MMBTU and natural gas production increases to 17.4 billion cubic feet per day. In this scenario, emissions are about 20 Mt higher in 2020, but then stay about 50 to 60 Mt greater than the reference case to 2050 (Figure 3)…

Figure 5 compares the GHG trajectory of the two scenarios, highlighting the significant impact that oil and gas prices have on Canada’s emission trajectory through production and consumption. The net impact of higher oil prices and production is to increase Canadian emissions by 47 Mt in 2050 or 7 per cent. (p.11)

Il s’agit d’une exploitation 3 fois supérieure à ce qui se fait aujourd’hui. Dans les deux scénarios, les auteurs décrivent ce qu’ils jugent comme une vision plutôt réaliste de l’avenir en termes des politiques et des comportements actuels. Le prix plus élevé voit l’exploitation des sables bitumineux, et les émissions, augmenter. Le réalisme inclut le jugement que, comme c’est le cas depuis des décennies, les défis environnementaux ne changeront pas les orientations économiques.

J’inclus ici pour faciliter le suivi de l’argument un long extrait qui explique la pensée derrière les deux scénarios de référence (avec prix bas et pris élevé):

Overall, net emissions are dominated by the upstream fossil production in either oil price scenario, with transport emissions [en baisse] only somewhat offsetting upstream emissions [en hausse]. The key dynamics are threefold. First, the higher oil prices scenario drives more fossil energy extraction, boosting sector emissions relative to our reference case by 82 Mt in 2050, or 12 per cent higher. Second, there is an offsetting net effect on emissions as oil prices impact long-term technology deployment on the consumption side. Higher oil prices discourage the consumption of gasoline and diesel, with emissions in the NEB medium scenario down 4 per cent or 27 Mt. Ongoing energy-efficient regulations dampen the transport emissions rebound as the fuel economy of the transport fleet significantly improves to 2050. The large relative drops of GHGs in both scenarios reflect Ontario’s coal electricity phase-out, which delivers emission reductions before 2015, but also the federal coal-fire power electricity regulations that reduce the emission intensity of electricity after 2020, despite a 50 per cent expansion in electric demand between now and 2050. Third, changes to energy prices induce minor fuel switching and changes to emissions in other sectors of the economy, such as buildings and industry. (p.11-12)

Voilà pour le réalisme du rapport, qui suit ici la même approche que le Conférence Board. C’est cette vision à laquelle Dialogues pour un Canada vert prétend répondre... Le rapport conclut en retournant aux travaux sur les trajectoires de référence.

In sum, oil prices, and not national decarbonization policy, are the key determinant of Canadian oil production and therefore our regional economic structure. Overall GDP is relatively unaffected, but with strong regional effects. Domestic deep decarbonization is feasible in all cases. (p.23)

2015: La DDPC, la trajectoire pour le Canada: On cherche à atteindre la cible du GIÉC ou Comment réaliser la croissance économique en respectant un rôle important pour les sables bitumineux

Le texte poursuit en rappelant la cible de 1,7 t/personne, à partir de 21 t/personne aujourd’hui, et maintient le seuil de probabilité de 67% (contrairement à ce que le projet global du DDPP se trouve obligé de faire avec leur mise à jour globale de 2015). La travail tient compte d’une population qui aurait augmenté de presque 50% (33M à 48M) et use croissance du PIB per capita qui le verrait passer de $37,000 à $78,000, plus du double.
La trajectoire pour une décarbonisation profonde de l’économie canadienne comporte plusieurs politiques: réglementation la meilleure de classe: contrôle de l’intensité de consommation d’énergie et d’émissions pour les bâtiments, les véhicules et les appareils ménagers ainsi que pour le transport personnel et de marchandises; contrôles exigeant des réductions de 99% des sources de méthane que constituent les sites d’enfouissement et les industries; établissement du prix de carbone différencié entre l’industrie lourde et le reste de l’économie; politique d’aménagement du territoire qui intègre la prise en compte des émissions.
La trajectoire compte six composantes sous trois régimes. Le premier régime est constitué des tendances actuelles en mode hautement accélérée, et comporte des interventions dans les processus d’électrification décarbonisée, dans la productivité (ou efficacité) énergétique et dans l’étanchement des fuites dans les sites d’enfouissement et dans les équipements et infrastructures pour le gaz. Un deuxième régime est décrit comme «nextgen» – «prochaine génération» – et comporte des interventions ayant recours à des technologies non encore disponibles; il touche la développement de carburants zéro émissions pour les transports et des procédés industriels décarbonisés. Le troisième régime est structurel et touche le fonctionnement de l’économie en relation avec l’évolution du prix du pétrole; il s’agit de la première section déjà esquissée.
 Le transport comporte des incidences différentes dans l'exploitation des sables bitumineux...
C’est un ensemble de mesures extrêmement contraignantes, allant à l’encontre de ce que les auteurs jugent la norme par le contrôle extrême qui serait exercé par l’État. Ils laissent entendre – c’est très clair – que la trajectoire développée es plutôt illusoire…
Our analysis and modelling indicate that this is truly a stretch scenario relative to current and forecast policy stringency. … These rather aggressive measures need to be implemented essentially immediately if deep decarbonization is to be achieved by 2050, which we as analysts realize is pushing the limits of plausibility. (p.13)
Bref, ils réussissent à concevoir une trajectoire qui pourrait permettre les réductions de GES de 90% tout en maintenant l’activité dans les sables bitumineux. Par contre, cette trajectoire n’est tout simplement pas plausible. On se bute à la faille de tout le processus du DDPP: il s’agit d’un exercice qui cherche à fournir aux décideurs en ensemble de mesures qu’ils ne pourront pas mettre en oeuvre selon les conditions établies – du moins dans le cas du Canada. Devant l’échec, aucune piste n’est fournie pour les gestes qu’il faudrait poser dans le cadre d’une décroissance prévisible de l’économie.
et l’auto dans tout cela
Le Conference Board, se penchant uniquement sur le secteur des transports, n’a même pas jugé pertinent d’esquisser dans le détail un scénario qui respecterait le budget carbone. Il jugeait que les mesures requises seraient beaucoup trop contraignantes et autoritaires pour le cadre canadien. Le DDPP le rejoint dans son jugement à cet effet ainsi à l’effet que sa trajectoire n’est pas plausible, mais fonce dans le détail.
À travers le rapport, les perspectives pour les transports personnels sont jugés plutôt capables de progresser dans la bonne direction (p. 6, 29s.); cela serait justement en raison de l’ensemble d’autres mesures proposées. À l’instar du DDPP, nous sommes devant une des contraintes fondamentales dans les travaux visant la formulation d’un accord à Paris: des projections qui se butent à un monde inconcevable, où il y aurait, par exemple, des milliards de véhicules personnels (incluant 1,2 milliard high tech) circulant dans l’imaginaire à travers une activité économique mondiale trois fois et demi celle d’aujourd’hui, mais décarbonisée.
Nulle part dans les travaux ne voyons-nous une réflexion sur les implications de tout cela, avec la consommation de ressources que nous pouvons dire inimaginables; nulle part nous n’y trouvons une réflexion sur l’alternative qui s’imposera de force – ou possiblement avec notre intervention… – une restructuration de l’économie canadienne, de l’économie mondiale, de la civilisation contemporaine dans le cadre d’une baisse permanente et dramatique de son activité.
Finalement, c’est un peu le pendant du tableau de la Fortune 500, où onze des douze plus importantes corporations du monde en 2012 étaient dans le secteur de l’énergie (fossile). Le nouveau gouvernement Trudeau va-t-il vraiment abandonner le rêve d’exploiter les sables bitumineux, de maintenir l’industrie automobile? Déjà, nous voyons le DDPCanada se plier aux dérapages qui auront lieu à Paris et après.
La baisse du prix du pétrole pourrait entraîner l’abandon imaginable de l’exploitation des sables bitumineux et d’autres sources d’énergie non conventionnelle. Est-ce que l’abandon imaginable de l’industrie de l’automobile, complément de celle de l’énergie fossile, fait partie de la réflexion qui s’impose. Est-ce que cela préfigure l’effondrement de la production industrielle projetée par le Club de Rome dans Halte à la croissance?

Quand même, dans un prochain article: L’émission Découverte, et le DDP pour la Chine…

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3 Commentaires

  1. Paul Racicot

    La solution, toute politique, et qui demanderait bien du courage, serait d’instaurer un moratoire définitif sur l’exploitation des sables bitumineux… tout en maintenant l’exploitation du pétrole et du gaz conventionnels (afin de soutenir encore quelque peu l’industrie et ses emplois jusqu’à déplétion complète) et en stimulant sérieusement le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (afin, entre autres, de créer des emplois au sein d’une population en croissance).

    Mais un tel moratoire est hautement improbable, « politiquement impraticable ».

    Nous aurons donc droit, j’imagine, à des « mesures de contrôle et d’atténuation » des émissions de GES… dont se vanteront les exploitants des sables bitumineux afin de mieux nous vendre  » the dirty oil « .

    Les autres provinces (et territoires) voudront-elles, feront-elles, pourront-elles faire quelque effort pour « compenser » la production des GES albertains ? Ça m’étonnerait. D’autant plus que… plus l’on pousse le bouchon dans le goulot, plus il résiste à l’effort. 😉

    Dans votre conclusion, vous écrivez : «À l’instar du DDPP, nous sommes devant une des contraintes fondamentales dans les travaux visant la formulation d’un accord à Paris…» Mais c’est peut-être non pas de contraintes dont il s’agit, mais d’impasses ou de situations inextricables (en anglais, predicaments). On peut d’ailleurs s’interroger sur la faisabilité technologique et la viabilité (?) socioéconomique d’un Canada postcarbone, i.e. qui reposerait sur une base énergétique strictement décarbonée…

    A+

    • À noter que les travaux du DDPCanada cherchaient à intégrer des interventions d’autres provinces, dont l’Ontario, dans la trajectoire globale dominée par l’exploitation des sables bitumineux. Voir la citation qui commence «Overall, net emissions…».

      Je reviens régulièrement sur l’idée que les énergies renouvelables pourront remplacer les énergies fossiles. Le rendement énergétique du solaire photovoltaïque, qui serait clé dans cela, est très faible, proche de celui des sables bitumineux, et son développement ne représenterait vraisemblablement pas une contribution en ce sens. J’ai échangé sur cette question avec Philippe Gauthier et des liens pour des travaux sur l’ÉROI de la photovoltaïque s’y trouvent, dans les commentaires.

  2. Paul Racicot

    Un article intéressant du Gardian traduit par… est ici :

    http://partage-le.com/2015/11/limpossible-developpement-durable-par-george-monbiot/

    L’article d’origine (The material footprint of nations) est ici :

    http://www.pnas.org/content/112/20/6271.full

    Merci pour votre réponse à mon commentaire et A+

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