La courbe pour les coûts de l’agriculture telle que nous la pratiquons vient d’une série de calculs sur: les pertes de sols agricoles par l’érosion; les impacts sur les cours d’eau d’un débit accru résultant des travaux de drainage des terres agricoles; les impacts des matières naturelles, chimiques et pharmaceutiques érodées ou ruisselles des terres agricoles ou provenant des élevages et qui se retrouvent dans les cours d’eau, où elles interfèrent avec le fonctionnement des écosystèmes (sédimentation, eutrophisation, mutations…); les risques pour la consommation d’eau potable, qui doit être traitée dans les usines de traitement; la dégradation des sols restants et la perte de leur productivité naturelle, si on ne tient pas compte des impacts à long terme des pratiques agricoles; la perte de biodiversité dans les milieux aménagés pour l’agriculture, qui doivent maintenir des écosystèmes au moins fonctionnels, même si appauvris; la restructuration des villages et de la campagne associée entre autres à l’évolution des productions ouvertes par l’ASRA; les impacts sur l’atmosphère des émissions de NOx résultant du recours à des engrais chimiques à grande échelle. (p.60)