Stabilisation de la population

À travers les nombreux bilans qui cherchent constamment à expliquer la faible croissance dans les pays richesDSC01677 et l’absence de reprise, on voit poindre souvent une sorte de nostalgie pour l’époque des baby-boomers. C’était une époque où la croissance démographique alimentait la croissance économique que tous suivaient, et qui semblait, tout au long des Trente glorieuses, créer une richesse impressionnante. Les économistes suivaient le PIB comme indicateur de cette croissance, et regardaient dans le rétroviseur les rapports de plus en plus fréquents sur quelques problèmes écologiques qui semblaient en résulter.

Il me paraît pertinent de ressusciter un texte que j’ai écrit en lisant l’éditorial de Jean-Robert Sansfaçon dans Le Devoir du 10 février dernier. Il n’y a pas de raison de croire que le Québec, voire l’ensemble des pays riches, vont retourner à l’époque des baby-boomers et reprendre une croissance démographique contre presque toutes les tendances actuelles. Par contre, on voit partout une sorte de réflexe bien ancré qui voit dans l’immigration le salut.

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Fin de la croissance

La chronique d’Éric Desrosiers dans Le Devoir cette semaine portait sur «la fin de la croissance ». Il faisait allusion à un rapport produit par Robert Gordon du National Bureau of Economic Research intitulé «Is U.S. Economic Growth Over? Faltering Innovation Confronts the Six Headwinds» » À première vue, et après lecture de la chronique, le rapport semble soutenir les préoccupations quant aux limites à la croissance inhérentes dans sa dépendance aux facteurs naturels, aux écosystèmes. Il n’en est presque rien.

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Échec du mouvement environnemental

Cliché 2009-03-05 11-42-10

Le constat d’échec du mouvement environnemental se manifeste quotidiennement. D’une part, le mouvement a réussi à créer l’impression chez les gens que les objectifs des interventions il y a des décennies devraient régler les problèmes: recyclage, compostage, voiture plus efficiente, lumière fluorescente, etc. Il y a des décennies, ces gestes auraient pu constituer des interventions appropriées. Aujourd’hui, les crises dont on parle nécessitent des interventions beaucoup plus sérieuses et fondamentales, aux niveaux décisionnels de la société, des sociétés. L’échec est consacré par le fait que nous n’avons pas des décennies pour prendre les mesures nécessaires, sans que des catastrophes ne surviennent.

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