En préparation du budget de 2010, le gouvernement du Québec a créé un Comité consultatif qui a publié trois fascicules portant sur les différents enjeux en cause.
Le premier fascicule s’intitulait «Des services publics étendus, une marge de manoeuvre étroite, de nouveaux défis à relever». Le deuxième fascicule s’intitulait «Des pistes de solution: Mieux dépenser et mieux financer nos services publics». Le troisième fascicule s’intitulait «Une voix durable, pour rester maîtres de nos choix». Ensemble, les trois fascicules soulignaient d’importants défis pour la société québécoise dans une situation qui n’a pas changée depuis, et où la croissance démographique «faible» représentait un facteur négatif dans les perspectives de croissance économique. C’était un précurseur de l’approche à l’austérité du gouvernement Couillard à partir de 2014.
Un groupe ad hoc de participants de nombreux éléments de la société civile, organisé par Vincent Van Schendel, s’est réuni à plusieurs reprises pour se pencher sur ces enjeux, cela avec une perspective très critique venant de ce qui allait devenir le réseau pour un Changement de logique économique, le CLÉ. Un groupe d’économistes hétérodoxes d’Économie autrement ont produit un texte très critique des fascicules et fournissant justement des perspectives toutes autres. Je me suis permis de produire un texte séparé, d’un non économiste, petite indication de quelques différences importantes avec les économistes hétérodoxes. L’incapacité du réseau CLÉ à poursuivre a fait qu’il n’y a pas eu de suites de ces échanges, ni de précisions quant à la nouvelle logique économique envisagée.